Les bonnes questions à se poser avant de choisir un placement

Avant de choisir un placement, vous devez réfléchir et vous poser les bonnes questions afin de choisir le produit le mieux adapté à vos objectifs et vosmoyens.

L’objectif recherché et le type de placement

Objectif 1 : épargner à titre de précaution, pour faire face à un déséquilibre temporaire de son budget (dépenses imprévues ou baisse temporaire de revenus).
Solution : placement à vue sans risque : livret A, livret de développement durable (LDD), livret d’épargne populaire (LEP).

Objectif 2 : épargner pour faire un achat important : automobile, bien immobilier.
Solution : placement à vue ou à terme sans risque (livret A, livret de développement durable, livret d’épargne populaire, compte épargne-logement (CEL) et plan épargne-logement (PEL)), Sicav et FCP monétaires.

Objectif 3 : épargner pour se procurer des revenus complémentaires lors de la retraite.
Solution : assurance-vie (en choisissant un support totalement ou partiellement sécurisé ), plan d’épargne retraite populaire (PERP), plan d’épargne retraite collectif (PERCO).

Objectif 4 : épargner pour se procurer des revenus complémentaires maintenant ou plus tard en acceptant le risque.
Solution : obligations, actions, OPCVM (Sicav, FCP) actions et obligataires), plan d’épargne en actions (PEA).

Attention : le placement idéal (disponible, rentable et sans risque) n’existe pas ; plus un placement peut être potentiellement rentable, plus le risque de perte de tout ou partie du capital placé est élevé.

Les formes de versement

Le capital épargné sera-t-il composé d’un versement :

  • unique,
  • périodique (tous les mois, tous les trimestres, etc.),
  • libre (en fonction des possibilités financières variables).

Attention : certaines formules de placement peuvent comporter l’obligation d’effectuer des versements réguliers (exemple : le plan épargne-logement).

La durée du placement

  • Les fonds sont-ils bloqués pendant une certaine durée ? Exemple : les fonds versés sur un PERP sont, sauf situations exceptionnelles particulières, bloqués jusqu’au départ à la retraite.
  • Est-il possible de retirer les fonds à tout moment et sans pénalité ? Exemple : tout retrait d’un PEL entraîne la clôture du plan et un retrait avant 3 ans a pour conséquence une baisse de la rémunération prévue initialement.
  • Est-il possible de faire des retraits de fonds partiels ? Exemple : tout retrait de fonds, même partiel, d’un PEA avant 8 ans entraîne la clôture du plan.
  • Est-il possible de suspendre les versements ? Exemple : l’arrêt des versements minimum sur un PEL entraîne la clôture du plan.

Le montant des capitaux placés

  • La restitution, au minimum, des sommes versées est-elle garantie à l’échéance (hors frais) ? Exemple : sur un PERP, le pourcentage de l’épargne accumulée varie selon l’échéance de départ à la retraite de l’épargnant ; il varie de 40 % (10 ans avant le départ) à 90 % (2 ans avant le départ).
  • Y-a-t-il une rémunération minimum des sommes versées ? Exemple : sur un compte épargne-logement le taux de rémunération de l’épargne peut changer à tout moment, alors que sur un plan d’épargne-logement, ce taux est garanti pendant toute la durée du placement.
  • Le placement est-il en tout ou partie lié à l’évolution de la Bourse ? Exemple : un placement en assurance-vie peut voir sa performance fortement liée à l’évolution de la bourse si les capitaux placés le sont en « Unités de compte » (actions et/ou obligations).
  • Y-a-t-il des possibilités de plus-values sur les sommes versées ?
    Les placements ayant pour support des valeurs mobilières telles que les actions et, dans une moindre mesure, les obligations peuvent permettent de réaliser des plus-values (attention les possibilités de plus-values potentielles ont pour corollaire le risque de moins-values potentielles). Les plus-values sur cessions de valeurs mobilières sont, depuis 2011, taxées dès le premier euro.

La forme de restitution des capitaux placés

  • Sous quelle forme les fonds sont-ils versés à l’épargnant : capital, rente, autres formes ? Exemple : la sortie d’un contrat d’assurance-vie ou d’un PEA assurance peut se faire soit en récupérant les capitaux placés et leurs revenus, soit sous la forme d’une rente viagère.
  • La possibilité de verser les fonds à un tiers bénéficiaire est-elle prévue et dans quels cas ? Exemple : l’assurance-vie permet de transmettre une partie de son patrimoine à un tiers bénéficiaire sous certaines conditions.

Les frais éventuels

Certains placements génèrent des frais qui peuvent être perçus lors de la souscription, pendant la période d’épargne et à la sortie.

  • Les frais perçus lors de la souscription. Exemple : les frais de chargement pour les contrats d’assurance-vie (de 1 à 5 % des capitaux placés) ou les frais de courtage lors de l’achat de titres cotés en bourse.
  • Les frais perçus pendant la période d’épargne. Exemple : des frais de gestion sont perçus pour les placements effectués en assurance-vie ou dans des OPCVM (Sicav et FCP).
  • Les frais perçus à la sortie. Exemple : les frais de courtage lors de la revente de titres cotés en bourse.

La fiscalité des placements

Certains placements sont exonérés d’impôts et de prélèvements sociaux, d’autres sont seulement soumis aux prélèvements sociaux, d’autres enfin sont soumis à l’impôt et aux prélèvements sociaux.

  • Revenus totalement exonérés d’impôts et de prélèvements sociaux : Livret A, livret de développement durable (LDD), livret d’épargne populaire (LEP), livret jeune.
  • Revenus soumis aux prélèvements sociaux, mais exonérés d’impôt : Compte épargne-logement, plan épargne-logement (11 premières années), plan d’épargne populaire (au-delà de 8 ans), plan d’épargne en actions (au-delà de 5 ans), dividendes d’actions françaises en-deçà des abattements, assurance-vie selon le contrat.
  • Revenus soumis aux prélèvements sociaux et à l’impôt : Plan épargne-logement à partir de la 12ème année, intérêts des obligations, revenus des SICAV et FCP monétaires ou obligataires, livret B, comptes à terme, dividendes d’actions françaises au-delà des abattements, plus-values sur cessions de valeurs mobilières, assurance-vie selon le contrat.

Lorsque les revenus sont soumis à l’impôt et aux prélèvements sociaux, il est parfois possible de choisir entre la déclaration des revenus qui supporteront en plus les prélèvements sociaux (au taux actuel de 12,3 %) et le prélèvement libératoire (qui peut aller jusqu’à 37,5 %).

Les placements financiers

L’Autorité des marchés financiers rappelle aux investisseurs français la nécessité de faire preuve de la plus grande prudence face à des produits ou des services financiers proposés par des sociétés inconnues, soit sur des sites internet, soit à l’occasion de courriers électroniques non sollicités (spam) ou encore de courriers postaux envoyés à votre domicile.

Les personnes qui seraient tentées d’investir dans des produits ou placements financiers n’ayant pas été autorisés à être commercialisés en France, ne sont pas protégées et les recours à leur disposition se révèlent restreints.

Il est donc très important de vérifier, avant de prendre une décision, que la société qui vous propose un produit est bien agréée et que le produit qu’elle vous propose est lui aussi agréé. Pour cela, la base OPCVM Geco, en ligne sur le site internet de l’AMF, est à votre disposition :

Si vous avez affaire à un prestataire de services d’investissement autre que société de gestion (courtier, établissement de crédit, etc.), vérifiez auprès de l’Autorité de contrôle prudentiel (ACP) qu’il est bien agréé.

Vous pouvez également contacter l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) pour demander des informations ou signaler un site ou un démarchage dont vous auriez fait l’objet.

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