Questions – Réponses sur le compte bancaire

Combien de temps un chèque est-il valable ?

Le temps de validité d’un chèque dépend de la zone d’émission ->

  • Un chèque émis en France est valable 1 an et 8 jours.
  • S’il est émis en Europe et dans un pays méditerranéen, sa validité est de 1an et de 20 jours.
  • S’il est émis dans le reste du monde, sa validité est de 1 ans et 70 jours.

Comment clôturer un compte joint ?

Un compte joint est un compte ouvert par deux personnes quelles soient ou non de la même famille.

Pour la clôture, il faut l’accord des deux cotitulaires.

Les cotitulaires peuvent aussi décider ensemble à tout moment de désolidariser le compte joint, c’est-à-dire mettre fin au fonctionnement par chaque co-titulaire individuellement. Le plus souvent, la désolidarisation se traduit dans les faits par la clôture du compte joint et par l’ouverture d’un compte individuel aux anciens co-titulaires.

Si les cotitulaires ne s’entendent plus ou si un seul des deux veut mettre fin au compte joint, chacun d’entre eux peut individuellement dénoncer le compte joint ; pour les modèles de courrier à la banque (cliquez ici) et au cotitulaire (cliquez ici).
Celui qui dénonce le compte reste solidaire des dettes accumulées jusqu’à la date de révocation (y compris les dettes qui apparaîtraient plus tard mais seraient liées à des opérations antérieures à la révocation).
Jusqu’à sa clôture, le compte ne peut plus fonctionner que sous la signature conjointe des cotitulaires.

Comment effectuer un virement ?

Pour effectuer un virement, il suffit de donner l’ordre à sa banque de débiter son compte d’une certain somme en faveur de tel ou tel compte dont le titulaire est telle ou telle personne.

Si le bénéficiaire du virement est un tiers, il faut joindre à l’ordre de virement l’IBAN du compte du bénéficiaire.

Si le compte du donneur d’ordre n’est pas approvisionné, le virement n’est évidemment pas exécuté et la banque peut prendre des frais qui ne peuvent pas excéder le montant impayé avec un plafond de 20 €.

Un virement peut être permanent (toujours la même somme en faveur du même bénéficiaire à dates régulières) ou simple (pour une seule opération).

Voir modèle d’ordre de virement ponctuel

Comment fonctionne un TIP ?

Le Titre Interbancaire de Paiement (TIP) est un document préétabli par un fournisseur (EDF, France Télécom, compagnies d’assurances, etc.) sur lequel le débiteur donne son accord ponctuel (pour une seule opération) à sa banque d’effectuer le règlement en prélevant la somme indiquée sur son compte.

Le TIP a le format d’un chèque et comporte, en code, toutes les références de l’opération.

Le processus de fonctionnement est le suivant : le créancier adresse à son débiteur sa facture ou son avis d’échéance accompagné du TIP en informant également le centre de traitement des TIP. Le débiteur peut payer en signant le TIP auquel il joint un RIB (la première fois ou s’il a changé de banque) et en retournant le tout à son créancier.

En cas de changement de banque, il faut joindre un nouveau RIB lors de la signature du TIP.

Si le compte du débiteur n’est pas approvisionné, le TIP n’est évidemment pas exécuté et la banque peut prendre des frais qui ne peuvent pas excéder le montant impayé avec un plafond de 20 €.

Depuis novembre 2010, le TIP a été remplacé par le prélèvement SEPA unique (prélèvement on-off).

Comment procéder à la clôture d’un compte ?

Le plus simple est de prévenir son banquier par courrier recommandé avec AR.
L’opération n’est pas sans danger et il faut procéder notamment au pointage de tous les chèques émis depuis moins d’un an (plus délai d’encaissement de 8, 20 ou 70 jours) ; en effet, si le compte ne fonctionne plus, la banque rejettera les chèques ce qui entraînera une interdiction auprès de la Banque de France.
Si certains chèques ne sont pas présentés, il faut laisser sur le compte le montant correspondant en veillant à ce que ce montant ne soit pas amputé par d’éventuels frais que la banque pourrait prendre à un titre ou un autre.

Modèle de lettre pour demander la clôture d’un compte bancaire

Comment régulariser des chèques sans provision ?

La levée de l’interdiction bancaire d’émettre des chèques est subordonnée au règlement effectif du ou des chèques rejetés (il n’y a plus de pénalités fiscales depuis le 2 juillet 2010).

Cette régularisation peut intervenir à tout moment ; elle constitue le préalable à toute nouvelle délivrance de chéquier et à toute nouvelle émission de chèques.

La régularisation peut être réalisée selon trois méthodes :

  • paiement du chèque impayé lors d’une deuxième présentation,
  • blocage de la provision correspondante (les fonds sont bloqués sur un compte spécial) ; modèle de lettre de demande blocage de provision
  • remise du chèque objet de l’impayé à la banque (une attestation du bénéficiaire est possible si celui-ci est une administration publique).

Comment un particulier en déplacement, qui n’a ni carte de paiement ou de retrait ni chéquier peut-il disposer de fonds ?

En déplacement, un particulier peut disposer de fonds en utilisant la mise à disposition (rare en pratique).

La mise à disposition est l’opération qui consiste, sur demande du titulaire du compte, à ce que la banque adresse des fonds pour un montant donné dans une autre agence ou chez un banquier correspondant. Cet envoi peut bénéficier au donneur d’ordre ou à tiers. Le bénéficiaire peut retirer les fonds en une ou plusieurs fois. En cas de non utilisation ou d’utilisation partielle, le solde sera rapatrié passé le délai de validité à l’agence d’origine.

Dans quels cas le paiement par chèque est-il obligatoire ?

Sont obligatoirement opérés par chèque, virement bancaire ou carte bancaire :

  • les salaires lorsqu’ils excèdent 1 500 € pour un mois entier,
  • les achats entre commerçants au-delà de 3 000 €,
  • les achats effectués par un particulier auprès d’un commerçant au-delà de 3 000 € (15 000 € pour les non-résidents avec justificatif de leur identité et de leur domicile pour des achats non professionnels),
  • les achats au détail de métaux ferreux et non ferreux quel que soit leur montant.

Toute infraction à ces dispositions est passible d’une amende de 15 000 € .

Cette amende est payable pour moitié par l’émetteur du chèque et pour moitié par le bénéficiaire du chèque : ils sont solidaires du paiement total de l’amende.

Dans quels cas peut-on faire opposition au paiement d’un chèque ?

On peut faire opposition au paiement d’un chèque pour diverse raison / cas :

  • en cas de perte,
  • vol,
  • utilisation frauduleuse du chèque,
  • procédure de sauvegarde, de redressement judiciaire ou de liquidation judiciaire du bénéficiaire.

Il est interdit de faire opposition en cas de litige avec le bénéficiaire du chèque.

Modèle de courrier pour faire opposition à un chèque

Le bénéficiaire d’un droit au compte a-t-il droit de disposer de moyens de paiement ?

Le bénéficiaire d’un droit au compte a droit à une carte de paiement à autorisation systématique, si l’établissement de crédit est en mesure de la délivrer, ou, à défaut, à une carte de retrait autorisant des retraits dans les distributeurs de billets.

Qu’est-ce qu’un chèque de banque ? Quels sont ses avantages ?

Un chèque de banque est un chèque émis par une banque ou un établissement assimilé soit sur l’une de ses agences, soit sur une autre banque.

Compte tenu de la qualité du tireur (la banque), le porteur du chèque est assuré de son paiement pendant toute la durée de validité du chèque (1 an et 8 jours en France).

Le chèque de banque peut être demandé par un client de la banque qui, lors de sa délivrance, débitera le compte du demandeur. Il peut être aussi établi pour le compte d’un client de passage et dans ce dernier cas la banque exigera des espèces en contrepartie (très rare en pratique compte tenu des dispositions légales en matière de lutte antiblanchiment).

Il faut se méfier des faux chèques de banque : pour cela, il suffit de vérifier qu’il existe bien une banque à l’adresse et téléphoner (après avoir vérifié aussi le numéro de téléphone) pour s’assurer de l’authenticité du chèque.

Qu’est-ce qu’un compte joint ?

Un compte joint est un compte ouvert par deux personnes quelles soient ou non de la même famille.

Si le compte est ouvert au nom de M. ou M. chacun des cotitulaires du compte peut effectuer seul toute opération sur le compte ; s’il est ouvert au nom de M. et M. la signature de chacun des cotitulaires est nécessaire pour toutes les opérations.

En ouvrant un compte joint, les cotitulaires de ce compte sont solidairement créanciers du solde créditeur, mais ils sont également solidairement débiteurs de l’éventuel déficit.

Si l’un des cotitulaires du compte joint émet un chèque sans provision, les titulaires peuvent désigner un responsable qui sera seul frappé d’une interdiction d’émettre des chèques jusqu’à régularisation ; à défaut les cotitulaires sont tous les deux interdits..

Le compte joint doit être clôturé par les deux cotitulaires, mais il peut être dénoncé par l’un ou par l’autre.

En cas de décès, si le compte est ouvert au nom de M. ou M. le survivant peut continuer à le faire fonctionner sauf opposition des héritiers ; s’il est ouvert au nom de M. et M. le compte est bloqué.

Si vous voulez dénoncer un compte joint voir ici les modèles de lettres : cliquez ici modèle lettre à la banquecliquez ici modèle lettre au cotitulaire

Qu’est-ce qu’une procuration ?

La procuration est l’autorisation donnée par le titulaire du compte à une tierce personne de faire fonctionner le compte. Celui qui donne la procuration s’appelle le mandant ; celui qui reçoit la procuration s’appelle le mandataire.

La procuration peut être limitée à certaines opérations ou être totale. Elle peut être donnée à plusieurs personnes qui pourront agir séparément (chacune peut agir seul) ou conjointement (l’ensemble des mandataires opère en même temps).

En cas de chèque sans provision, c’est le titulaire du compte et non son mandataire qui sera sanctionné.

Si vous voulez donner une procuration, voir modèles ici

Modèle 1: procuration ponctuelle : cliquez ici

Modèle 2 : procuration complète : cliquez ici

Modèle 3 : procuration simple : cliquez ici

Qu’est-ce que l’avis à tiers détenteur ?

L’avis à tiers détenteur (ATD) est une procédure qui permet au Trésor public de récupérer des sommes qui lui sont dues au titre d’impôts ou d’amendes impayés.

L’ATD peut porter sur l’ensemble des comptes sauf les comptes titres et ne concerne pas les coffres-forts.

Si le compte est débiteur, l’ATD est inopérant.

Si le compte est créditeur, l’opération se déroule en plusieurs étapes :

  • la banque doit déclarer au Trésor le solde apparemment disponible sous tous les comptes appartenant au débiteur sauf les comptes titres (sous réserve des opérations en cours),
  • le fonctionnement du compte est bloqué pendant 15 jours pour permettre de calculer le solde qui sera réellement disponible après traitement des opérations en suspens (ex. paiements et retraits par carte, chèques remis à l’encaissement par les bénéficiaires),
  • la banque doit laisser à la disposition du titulaire du compte l’équivalent du RSA pour une personne seule (solde bancaire insaisissable) ;
  • passé le délai de 2 mois, et sauf mainlevée du Trésor, les fonds saisis sont remis au Trésor.

Si le compte est seulement alimenté par des revenus insaisissables, l’ATD est inopérant.

Qu’est-ce que la saisie-attribution ?

La saisie-attribution est une procédure qui permet à un créancier (saisissant) de saisir sur un compte en banque (entre autres) les sommes qui y figurent dans certaines conditions.

Si le compte est débiteur, la saisie est inopérante.

Si le compte est créditeur, l’opération se déroule en plusieurs étapes :

  • la banque doit déclarer à l’huissier le solde apparemment disponible sous tous les comptes appartenant au débiteur sauf les comptes titres (sous réserve des opérations en cours) ;
  • le fonctionnement du compte est bloqué pendant 15 jours pour permettre de calculer le solde qui sera réellement disponible après traitement des opérations en suspens (ex. paiements et retraits par carte, chèques remis à l’encaissement par les bénéficiaires) ;
  • la banque doit laisser à la disposition du titulaire du compte l’équivalent du RSA pour une personne seule (solde bancaire insaisissable) ;
  • passé le délai de 1 mois, et sauf opposition du titulaire du compte ou mainlevée du créancier, les fonds saisis sont remis au créancier.

Si le compte est seulement alimenté par des revenus insaisissables, la saisie est inopérante.

Qu’est-ce que le droit au compte ?

Toute personne résidant en France, dépourvue d’un compte de dépôt, a droit à l’ouverture d’un tel compte dans l’établissement de crédit de son choix.

L’ouverture d’un tel compte n’intervient qu’après remise auprès de l’établissement de crédit d’une déclaration sur l’honneur attestant le fait que le demandeur ne dispose d’aucun compte.

En cas de refus de la part de l’établissement choisi (refus qui doit fait par écrit), la personne peut saisir la Banque de France afin qu’elle lui désigne un établissement de crédit.

Celui-ci pourra limiter les services liés à l’ouverture d’un compte de dépôt aux services bancaires de base qui doivent être assurés gratuitement par la banque.

Les services bancaires de base comprennent :

  • l’ouverture, la tenue et la clôture du compte,
  • un changement d’adresse par an,
  • la délivrance, à la demande, de relevés d’identité bancaire (RIB),
  • la domiciliation de virements bancaires,
  • l’envoi mensuel d’un relevé des opérations effectuées sur le compte,
  • la réalisation des opérations de caisse,
  • l’encaissement de chèques et de virements bancaires,
  • les dépôts et les retraits d’espèces au guichet de l’organisme teneur de compte,
  • les paiements par prélèvement, titre interbancaire de paiement ou virement bancaire,
  • des moyens de consultation à distance du solde du compte,
  • une carte de paiement à autorisation systématique, si l’établissement de crédit est en mesure de la délivrer, ou, à défaut, une carte de retrait autorisant des retraits hebdomadaires sur les distributeurs de billets de l’établissement de crédit,
  • deux formules de chèques de banque par mois ou moyens de paiement équivalents offrant les mêmes services.

Enfin, toute décision de clôture du compte à l’initiative de l’établissement de crédit désigné par la Banque de France doit faire l’objet d’une notification écrite et motivée adressée au client et à la Banque de France pour information. Un délai minimum de soixante jours est obligatoirement consenti au titulaire du compte. Ces dispositions s’appliquent aux interdits bancaires.

Qu’est-ce que le fichier central des chèques ?

Le fichier central des chèques (FCC) est celui dans lequel figurent toutes les personnes frappées d’une interdiction d’émettre des chèques que cette interdiction soit bancaire ou judiciaire ainsi que les personnes ayant fait un usage abusif de leur carte bancaire.

Sont interdits bancaires pendant 5 ans ceux qui ont émis des chèques sans provision sans avoir procédé à la régularisation des incidents.

Sont interdits judiciaires pendant 5 ans maximum ceux qui ont été condamnés par un tribunal et qui ne peuvent de ce fait disposer de chéquier pendant le délai d’interdiction.

Par ailleurs, le fichier central des chèques regroupe les décisions de retrait de cartes bancaires pour usage abusif prise par un établissement ; cette inscription ne peut excéder 2 ans.

Qu’est-ce que le fichier national des chèques irréguliers ?

Le fichier national des chèques irréguliers (FNCI) centralise les coordonnées bancaires, transmises par les établissements teneurs de comptes, de tous les comptes ouverts au nom d’une personne frappée d’une interdiction d’émettre des chèques, des comptes clos, ainsi que les oppositions pour perte ou vol de chèques.

Le service d’accès au FNCI est diffusé sous le système Vérifiance-FNCI-Banque de France auquel les commerçants peuvent adhérer pour consultation.

Pour en savoir plus, cliquez ici.

Qu’est-ce que le fichier national des incidents de crédits aux particuliers ?

Le fichier national des incidents de crédits aux particuliers (FICP) recense les informations sur les incidents de paiement liés aux crédits non professionnels.

Au bout de deux échéances de crédit intégralement impayées et après mise en demeure laissant au débiteur 1 mois pour régulariser sa situation, l’établissement de crédit est tenu de déclarer l’incident à la Banque de France.

Figurent aussi dans ce fichier les personnes n’ayant pas régularisé un découvert égal ou supérieur à 500 € ou ayant bénéficié de mesures conventionnelles ou judiciaires de traitement des situations du surendettement et ce, pendant toute la durée du plan conventionnel ou des mesures prises par un jugement (durée maximum de l’inscription : 5 ans).

L’inscription au sein du fichier est maintenue jusqu’à régularisation des incidents et à défaut pendant 5 ans en cas de crédit ou de découvert non régularisé.

Les établissements bancaires et de crédit doivent se faire communiquer les informations contenues dans ce fichier avant d’accorder un crédit.

Que peut-on faire si l’on est victime d’un chèque sans provision ?

La première chose à faire est de prendre contact avec le tireur du chèque (celui qui l’a émis) pour obtenir son règlement (modèle de courrier : cliquez ici).

On peut aussi représenter le chèque (en le remettant à nouveau à sa banque) avec ou sans l’accord du tireur.

En cas d’impossibilité de se faire payer, il faut demander à la banque du tireur un certificat de non-paiement (il est généralement délivré automatiquement à la deuxième présentation ou un mois après le premier rejet) et s’adresser à un huissier (à n’utiliser que pour un montant suffisamment élevé car, en cas d’insuccès de la procédure, les frais restent à la charge du bénéficiaire du chèque).

Que se passe-t-il en cas d’émission de chèques sans provision ?

Tout d’abord, il faut savoir que les banques sont tenus de payer les chèques égaux ou inférieurs à 15 euros émis depuis moins d’un mois dans certaines conditions et ne peuvent rejeter un chèque émis par un particulier avant de le prévenir et lui avoir laissé quelques jours pour approvisionner son compte (3 ou 4 jours en pratique).

En cas de rejet de chèque pour défaut de provision, le tireur est frappé immédiatement d’une interdiction d’émettre des chèques pendant 5 ans et ce, dans toutes les banques.

Le rejet de chèques génère des frais perçus par la banque (maximum 30 ou 50 € selon le montant du chèque).

Pour retrouver la possibilité d’émettre des chèques, le tireur doit régulariser (payer) les chèques ; il n’y a plus de pénalités fiscales depuis le 2 juillet 2010.

Que se passe-t-il si le titulaire du compte décède ?

S’il s’agit d’un compte avec un seul titulaire, le compte est bloqué et seuls les chèques émis avant le décès peuvent être payés si la provision en compte est suffisante. Les prélèvements présentés après le décès sont rejetés.

S’il s’agit d’un compte joint ouvert sous le libellé « M ou M », il peut continuer à fonctionner sous la seule signature du survivant sauf si les héritiers s’y opposent.

Que se passe-t-il si une banque veut clôturer un compte ouvert à la demande de la Banque de France ?

Toute décision de clôture du compte à l’initiative de l’établissement de crédit désigné par la Banque de France doit faire l’objet d’une notification écrite et motivée adressée au client et à la Banque de France pour information.

Un délai minimum de soixante jours est obligatoirement consenti au titulaire du compte.

Ces dispositions s’appliquent aux interdits bancaires.

Quel est l’avantage du prélèvement automatique ?

En optant pour le prélèvement automatique, le titulaire d’un compte autorise un créancier à prélever sur son compte toute somme due à ce dernier. L’autorisation, appelée « mandat » est générale et n’est pas déterminée quant aux échéances ou aux montants.

Le processus de prélèvement automatique se déroule en plusieurs étapes :

  • le débiteur donne « mandat » au créancier pour prélever les sommes qui lui seraient dues sur un compte désigné par le débiteur ;
  • le créancier adresse au débiteur, quelques jours avant la date d’échéance, un avis indiquant la somme due et la date de prélèvement (sauf dans le cas de paiements répétitifs),
  • le créancier présente des avis de prélèvements automatiques à la banque du débiteur qui paye si elle a provision.

En cas de non-paiement, le débiteur n’est pas informé du rejet de paiement ; ce rejet n’est d’ailleurs pas déclaré à la Banque de France ; la banque peut prendre des frais qui ne peuvent pas excéder le montant impayé avec un plafond de 20 €.

Le système de prélèvement français a été remplacé par le prélèvement SEPA en novembre 2010.

Le prélèvement SEPA est un paiement initié par le créancier sur la base d’une autorisation préalable (le mandat, donnée par le débiteur. Cette autorisation peut être générale s’il s’agit de paiements récurrents ou unitaire s’il s’agit d’un paiement ponctuel.

Le prélèvement SEPA est utilisable pour des opérations de débit ponctuelles ou récurrentes libellées en euros dans l’espace SEPA.

Le prélèvement SEPA présente les caractéristiques suivantes :

  • le débiteur doit donner à son créancier une autorisation appelée « mandat ». Ce mandat est conservé par le créancier ;
  • le créancier ne peut initier de paiement que s’il dispose d’une autorisation du débiteur ;
  • si le montant n’est pas récurrent, le créancier doit prévenir le débiteur 15 jours avant la date de prélèvement ;
  • le créancier émet son ordre de débit au plus tard cinq jours (s’il s’agit d’une première opération ou d’une opération ponctuelle) ou deux jours (pour les opérations récurrentes) avant la date de paiement. À la date prévue, la banque du débiteur transfère les fonds à la banque du créancier ;
  • le débiteur est identifié par l’IBAN et le BIC (comme pour le virement SEPA) ;
  • le débiteur peut demander à sa banque le remboursement d’un prélèvement SEPA déjà effectué. Il dispose pour cela d’un délai de 8 semaines après l’opération si le prélèvement a été réalisé sur la base d’un mandat valide et de 13 mois en cas d’absence de mandat valide. En cas de remboursement, le débiteur n’est cependant pas exonéré de ses éventuelles obligations vis-à-vis du créancier.

Quelle est l’étendue de la responsabilité du porteur d’une carte bancaire en cas de perte ou de vol de cette carte ?

Les opérations effectuées avant opposition sont à la charge du titulaire de la carte, en cas de perte ou de vol de cette carte, dans la limite de 150 euros, sauf si la carte a été utilisée à distance, donc sans code et sans signature.

Elles sont également à sa charge, mais sans limitation de montant en cas de :

  • faute lourde de sa part (la preuve de la faute doit être faite par sa banque),
  • opposition tardive , c’est-à-dire non effectuée dans les meilleurs délais et notamment compte tenu de ses habitudes d’utilisation de la carte,
  • utilisation par un membre de sa famille .

Après opposition, sa responsabilité est éteinte.

Des frais pour mise en opposition et renouvellement de la carte peuvent être facturés, sauf en cas d’utilisation frauduleuse par un tiers sans négligence de la part du titulaire de la carte.

Tous les paiements à distance peuvent être contestés (car effectués sans code et sans signature), sauf s’ils ont fait l’objet d’une confirmation par écrit (fax signé ou autre).

Modèle de lettre d’opposition sur carte bancaire

Quelles sont les formalités pour ouvrir un compte en banque ?

Pour ouvrir un compte, vous devez produire une pièce d’identité (carte nationale d’identité, passeport, carte de résident) et un justificatif de domicile récent (quittance de loyer, facture France Télécom ou EDF).

Par ailleurs, depuis le 1er janvier 2009, dans le cadre de la lutte antiblanchiment, la législation française impose à l’ensemble des banques de nouvelles obligations de vigilance pour connaître « la situation professionnelle, économique et financière du client ».

Lors de l’ouverture du compte, la banque peut donc vous demander :

  • la justification de l’adresse de votre domicile,
  • les activités professionnelles que vous exercez actuellement,
  • vos revenus ou tout élément permettant d’estimer vos ressources,
  • tout élément permettant d’apprécier votre patrimoine.
    Ces informations doivent être régulièrement actualisées (art. L.561-1 et s. du Code monétaire et financier).

Un mineur doit être accompagné par son représentant légal qui doit pouvoir justifier de sa qualité (livret de famille et pièce d’identité).

Une personne sous tutelle ne peut pas ouvrir de compte seule ; la demande d’ouverture du compte doit être faite par le tuteur.

Une personne sous curatelle peut, en principe, ouvrir un compte seule et y verser ses revenus.

Quels avantages présente la carte de paiement pour le commerçant ?

Le règlement par carte de paiement présente de nombreux avantages pour le commerçant.

  • Pas de manipulations d’espèces ni de risque de chèques sans provision.
  • Garantie du paiement de la facture jusqu’à concurrence d’un montant fixé par sa banque sans formalités (le montant est très variable d’un commerçant à l’autre, certains ne bénéficiant même d’aucune garantie) ou au-delà après accord du centre de traitement.
  • Crédit en compte immédiat moyennant le paiement d’une commission en partie fixe, en partie proportionnelle au montant.

Quels avantages présente une carte de paiement pour le porteur ?

Les avantages d’une carte de paiement sont nombreux.

  • Règlement des achats sans manipulation d’espèces ou d’établissement de chèque et ceci dans la limite d’un plafond sur 30 jours glissants (1 500 € pour une carte classique – montant variable pour une carte premier).
  • Débit en compte reporté à une date ultérieure (pour les cartes à débit différé).
  • Possibilité d’utiliser cette carte à l’étranger si elle est validée comme telle ; on parle alors de carte internationale.
  • Enfin, faculté d’utiliser la carte pour des retraits d’espèces dans les distributeurs automatiques de billets (le plus souvent 300 € pour une carte classique – 600 € à l’étranger – et 900 € pour une carte premier – 1 500 € à l’étranger – par période de 7 jours).

Quels sont les fichiers tenus par la Banque de France ?

Les principaux fichiers tenus par la Banque de France sont : le fichier central des chèques (FCC), le fichier national des chèques irréguliers (FNCI), le fichier national des incidents de remboursement des crédits aux particuliers (FICP) et le fichier bancaire des entreprises (FIBEN).

Un chèque barré peut-il être payable en espèces ?

Un chèque barré ne peut être encaissé que par la remise sur un compte en banque au nom du bénéficiaire du chèque.

Un chèque peut-il être transmis par le bénéficiaire à un tiers ?

Sauf si le chèque n’est pas barré ou s’il est barré mais endossable, ce qui est très rare, un chèque ne peut être remis par le bénéficiaire qu’à sa banque pour crédit en compte.

Un commerçant peut-il refuser les chèques ?

Un commerçant qui n’est pas adhérent d’un Centre de Gestion Agréé peut refuser les paiements par chèque ou fixer un montant minimum à partir duquel il accepte les chèques ou un montant maximum à partir duquel il ne l’est accepte pas.

S’il est adhérent d’un Centre de Gestion Agréé, il est obligé d’accepter les chèques quel qu’en soit le montant (pour les gros montants, il peut exiger un chèque de banque ou un paiement par carte bancaire) ou offrir un mode de paiement alternatif (carte ou virement) ; une affichette signalant cette adhésion doit figurer près de la caisse.

Si le commerçant ne veut pas prendre tous les chèques, à condition qu’il ne soit pas adhérent d’un Centre de Gestion Agréé, il doit clairement en informer ses clients.

Toutefois, un commerçant est obligé d’accepter le paiement par chèque, carte ou virement pour le paiement d’un bien ou d’un service dont le montant est supérieur à 3 000 € (15 000 € pour les clients non résidents en France justifiant de leur identité et de leur domicile pour des besoins non professionnels), car le règlement en espèces, par des particuliers, n’est pas autorisé pour de tels montants (Art. L112-8 Code monétaire et financier).

Une banque peut-elle procéder à la clôture d’un compte sans délai ?

Une banque peut procéder à la clôture d’un compte à tout moment, mais elle doit pour cela prévenir son client et lui laisser un certain délai (délai prévue dans la convention de compte : mimimum 60 jours) pour trouver une autre banque.

Une banque peut-elle refuser d’ouvrir un compte ?

Une banque peut refuser d’ouvrir un compte, sauf si la Banque de France l’oblige de le faire.

Si vous n’avez pas de banque et qu’une banque vous refuse l’ouverture d’un compte, elle doit vous remettre une lettre de refus par écrit et vous pouvez alors demander à la Banque de France de vous désigner une banque qui sera obligée de vous ouvrir un compte avec un certain nombre de services bancaires de base devant être mis gratuitement à votre disposition.

Voir modèle de courrier à adresser à la Banque de France

Une banque peut-elle refuser de délivrer un chéquier ?

La délivrance d’un chéquier est laissée à l’appréciation de la banque ; en cas de refus, la banque doit justifier ce refus.

Cependant, une banque ne peut pas délivrer de chéquier à une personne qui figure dans le fichier des personnes frappées d’une interdiction d’émettre des chèques à la Banque de France.